INFO (FAITS DIVERS) : De Antoine GIMENEZ Président ADDR.QDBM
BLATTES - BORDEAUX: ILS SONT ENVAHIS PAR LES CAFARDS.Une partie de la résidence La Virginienne, à la frontière entre Bordeaux et Talence, est infestée depuis des mois. Malgré six désinfections réalisées par une société spécialisées, les bestioles sont toujours là.
Nataliya Perney passe ses journées à astiquer son petit appartement. Pas par maniquerie. Elle chasse ou écrase des blattes sous son lit, ses meubles, dans les plinthes et les prises. "Elles sont partout, se désole-t-elle. Même dans ma brosse à dents électrique et ma cafetière."
La locataire s?est installée en octobre 2014 dans la résidence La Virginienne, à la frontière de Bordeaux et Talence dans le quartier de la Médoquine. Cet ensemble de logements, composé de plusieurs bâtiments, est géré par le bailleur social Coligny. A son arrivée, elle découvre quelques cafards morts dans l?appartement. On lui signale que des traitements vont avoir lieu et qu?elle n?a pas de raison de s?inquiéter. Les mois passent. Une société spécialisée est mandatée à plusieurs reprises pour éradiquer les blattes.
"Je ne peux même pas déménager. Mes meubles sont plein d??ufs de blattes. Je reporterais le problème ailleurs."
Malgré six passages dans les parties communes et la vingtaine d?appartements du bâtiment A de la résidence entre 2015 et 2016, les insectes sont toujours présents. "C?est une catastrophe, estime Nataliya Perney. J?ai l?impression qu?il y en a encore plus. Les bestioles me passent sur le visage la nuit quand je dors." Seul son chien, Tosha, semble s?en amuser jouant avec les cafards courant sur le sol.
Nataliya Perney a installé des pièges un peu partout dans son appartement. Les insectes viennent s?y coller par dizaines en quelques jours. "Les bestioles arrivent par tous les trous dans mon logement", dit-elle.
© Photo Bonnaud Guillaume
Résistance au traitement
Porte -parole des locataires concernés, la jeune femme a écrit plusieurs courriers au bailleur social et à la mairie. "En un an et demi, on a reçu une seule réponse", déplore-t-elle. "Nous sommes bien conscients du problème", avance Jean-Baptiste Desanlis, directeur général de Coligny. Le bailleur social a demandé à la société qui traite la résidence de changer de produit. "Elle utilisait un gel jusqu?à présent. En avril, elle a effectué des pulvérisations. Nous attendons les résultats."
Selon le directeur général, seuls cinq appartements seraient encore concernés par l?invasion de cafards. Coligny a par ailleurs sollicité un médiateur social à la mairie de Bordeaux. "Il y a des problèmes d?hygiène dans certains logements de ce bâtiment", relève le responsable.
De leur côté, les locataires estiment que Coligny aurait dû demander à la société de traitement d?utiliser des produits plus efficaces depuis longtemps."Les blattes sont connues pour être très résistantes et s?adapter aux produits", dit Nataliya Perney.
Exaspéré, un de ses voisins a pris les choses en main seul et fait appel aux services de la Ville de Bordeaux pour désinfecter entièrement son appartement."Il n?a plus rien. Mais cela lui a coûté 200 euros. Tous les locataires n?ont pas les moyens de se payer ce service", expose la jeune femme.
"Je ne peux même pas déménager. Mes meubles sont plein d??ufs de blattes, se désespère-t-elle. Je reporterais le problème ailleurs." Pour les locataires concernés, la meilleure solution serait de pulvériser un nouveau produit en forte dose dans leur appartement et de les loger quelques jours ailleurs pendant le traitement. A suivre.
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