Alors que l’extension du stationnement payant n’en finit plus de faire des vagues, une patiente de l’Institut Bergonié adresse une lettre ouverte au maire de Bordeaux. 

Alors que l’extension du stationnement payant, notamment dans le quartier Saint-Augustin, n’en fini plus de hérisser la population de Bordeaux, une nouvelle pierre vient d’apparaître dans le jardin du maire de la ville Alain Juppé. Il s’agit de la lettre ouverte d’une patiente de l’Institut Bergonié, spécialisé dans le cancer, qui peine à se rendre à ses rendez-vous de traitements. Un argumentaire coup de poing dont voici les principaux extraits. 

"Afin de ménager mes forces je suis devenue une paria"

"J’ai lu dans les pages du 'Sud Ouest’ que Monsieur Juppé s’est offusqué que le TGV ait mis 4 h à cause de 5 cm de neige ! Si je n’avais pas été malade, je n’aurais pas fait attention à cette remarque, au mieux ça m’aurait fait sourire. Or je suis malade et je pense que le maire de Bordeaux devrait avoir conscience qu’au sein de la commune qu’il gère, il a de graves problèmes qui mériteraient toute son attention. Je souhaite parler, en particulier, des problèmes de stationnement de l’Institut Bergonie. Que ces derniers impactent fortement une population déjà fragilisée. Qu’un retard exceptionnel du TGV en raison des conditions météorologiques est de l’ordre de l’anecdote face aux contraintes journalières subies par les patients suivis à l’institut.

 
En effet, il est peu aisé voire impossible de se garer sur le parking de l’hôpital Bergonie à Bordeaux.

[…] J’ai pu constater qu’un un racket s’est insidieusement organisé dernièrement sur les parking alentours. […] Le 6 février, trois rendez-vous enchaînés, du retard, le dernier RV bien plus long que prévu, et pour cause, des nouvelles pas forcément bonnes ni faciles à digérer… mon esprit éprouvé n’a pas pensé un seul instant à l’horodateur. En revanche, les services de contrôle oui ! J’ai donc eu mon premier PV de stationnement en plus de 30 ans de permis d’un montant de 30€. […] Vous pourriez me dire que d’autres solutions s’offrent à moi et vous avez raison, en théorie […] J’ai essayé, j’ai pris le tram, j’avais un changement, le temps restait raisonnable…ça, c’était au début. […]  La lourdeur du traitement a vite eu raison de ma condition physique et le ballottement debout dans le tram m’est devenu très rapidement une épreuve impossible à surmonter. […] 

Alors oui, pour mon confort et afin de ménager mes forces je suis devenue une paria, celle qui prend sa voiture pour aller en centre ville de Bordeaux, celle que l’on taxe lourdement.

[…] Ne peut-on envisager une vignette temporaire, à prix raisonnable, utilisable aux abords de l’hôpital ? Le périmètre serait à définir, il n’est nullement question d’un souhait de se garer partout dans Bordeaux, seulement à proximité de l’institut pour y être soigné. […] Il n’y a pas que des touristes contemplatifs de notre belle ville ou des sujets en quête d’emplettes dans la rue piétonne. Il y a aussi une population qui, dans certains cas, a besoin d’être accompagnée et prise en considération." 

Une pétition en ligne

Par ailleurs, depuis ce week-end, une pétition est en ligne sur le site change.org sous l’intitulé Stationnement à Bordeaux : halte au racket ! Trop c’est trop ! Egalement relayée sur la page Facebook Bordeaux Wanted, Elle a déjà recueilli depuis sa mise en ligne ce week-end près de … 4000 signatures. 

Publié le 13 /02/2018 Antoine GIMENEZ sur facebook/Laurent Theillet/Sabine Houttemonne/SO